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24.12.08

Le verdict de l’Histoire.



L’Histoire des peuples, c’est l’histoire des choix qu’ils assument, des actes qu’ils posent, des évolutions et révolutions qu’ils revendiquent. C’est l’histoire d’une volonté de dépassement, d’une exigence de changement qui fonde et structure le projet social commun.

Notre histoire à nous Mauritaniens, celle qu’égrène la longue liste de coups d’états et que charrie l’arène politique à travers les tonitruantes «marches de soutien» et autres «motions», semble dessiner les contours redondants d’une ambiance de «déjà vu» : une histoire de comités et de conseils militaires volant à chaque fois au secours d’un peuple désemparé mais vite fidélisé par la force… des choses et des faux espoirs.

C’est l’histoire de ceux qui ne sont là que pour rappeler que le maître de l’heure a raison et que le précèdent avait tort d’avoir eu raison en son temps !



C’est l’histoire d’un espoir qui s’en veut d’avoir espéré, d’une ambition qui se mutile pour espérer renaître. C’est juste l’histoire d’une histoire d’hommes. Des «cadres» toujours à l’affût d’un «vent favorable» pour se placer aux «portes» d’entrée de généreux régimes qui distribuent les dividendes au gré des apparitions tapageuses.

Des «initiateurs» qui initient des «soutiens indéfectibles» en attendant les prochaines défections devant des figurants venus célébrer la démocratie sur l’autel des sectarismes tribaux et régionaux. Des «intellectuels» dépositaires de la légitimité académique déclinant non sans mal les sempiternelles litanies qui font office de programme dans notre TVM national.

C’est l’histoire des indépendances célébrées dans les pires dépendances;de libertés chantées dans les fers;d’ atrocités commises dans les silences froids de l’indifférence;de slogans anachroniques sortis toujours après coup;de coups d’états qui légitiment des démocraties;d’ opposants qui cautionnent et ovationnent;d’ «états généraux de la démocratie» qui se muent en démocratie des états généraux de président élu par la volonté populaire et déposé au nom de cette prétendue «volonté» !

Q’avons-nous fait d’autre en 48 ans d’indépendance ?

Les mêmes choses, les mêmes rites, le même cérémonial avec à chaque fois la même fierté narcissique d’être particuliers, différents, spécifiques !N’est il pas temps de changer, d’avoir de l’ambition pour le pays, de la compassion pour ce peuple et de la suite dans les idées et les choix ?

N’est il pas temps de comprendre que la démocratie est une exigence des temps modernes et que nous avons l’obligation morale d’y souscrire ? Elle exige de nous de la hauteur, de la retenue, de la pudeur et un investissement sincère si nous voulons nous épargner l’implacable loi du verdict de l’Histoire; Car en définitive, on paye toujours d’une façon ou d’une autre d’avoir manqué l’essentiel et de n’avoir pas été au seul rendez vous qui vaille.



Ibrahima falilou

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