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28.12.08

Etats Généraux de la Démocratie : Quels pronostics ?

Ce Samedi 27, s’ouvrent ce qu’il est de bon ton d’appeler les «états généraux de la démocratie.» Des assises auxquelles vont prendre part des personnalités, quelques partis politiques et des représentants de la société civile. Un monde hétéroclite avec des visions différentes de l’avenir de la Mauritanie, des lectures opposées sur les tenants et les aboutissants du mouvement de «rectification»

Parmi ce joli monde, il y a ceux qui sont venus parce qu’ils sont juste invités sans trop savoir ce qu’on attend d’eux.
Ils y seront parce qu’il fau être là ; parce qu’il faut se (re)faire un avenir en ces temps de troubles et de recomposition.

Cet avenir, le leur, ils l’entrevoient et le confondent à celui de la Mauritanie ; ils sont la Mauritanie et ils tiennent à le défendre, à le rappeler au besoin à ceux qui seraient tentés de l’oublier.



Il y a ceux qui viendront parce que d’autres ne sont pas là: marquer son camp, se positionner,être là où d’autres refusent d’être et c’est tant mieux car tout le monde ne peut et ne doit pas être partout et en meme temps ! Et puis et surtout il y a ceux qui y seront pour consolider le 06 Août, lui donner un habillage institutionnel, consacrer une ambition, matérialiser un projet.

Devant eux ils trouveront ceux qui sont venus se refaire une «santé politique», redorer un blason terni par des «errements» et des prises de position dont ils se seraient bien passés aujourd’hui. Ceux là sont venus pour corriger, rectifier.

D’abord rectifier le tir en s’accrochant à un prétexte qu’ils n’auront pas du mal à trouver: l’ AJD / MR de Sarr
malmenée par une dissidence qui compromet dangereusement sa survie y sera pour ne pas laisser ses «frondeurs» parler en son nom mais aussi et surtout parce qu’il ne saurait y avoir meilleure tribune pour «rebondir» en se démettant de positions qu’une partie de son électorat a du mal à digérer. Le contexte est favorable et le prétexte prendra les couleurs de «l’absence des questions fondamentales.»

Quant au RFD de Daddah il s’agira surtout de tenter de «rectifier la rectification» car ces assises devront sonner le glas d’une rupture d’avec les entorses et contorsions de la transition de 2005 qui a vu, de leur propre lecture, les miliaires s’immiscer dans l’arène politique et influencer l’élection présidentielle. Désormais il faut redéfinir le rôle de l’armée, statuer sur un calendrier électoral «raisonnable» et dessiner les contours des futures candidatures.

La tâche est ardue, titanesque. Sur leurs chemins ils trouveront le camp de la «validation» qui n’entend pas se démettre aussi facilement et à si bon chemin. Il faut savourer les fruits de la périlleuse entreprise de rectification et pas question de laisser des «rectificateurs de dernière heure», rectifier ce qu’ils ont eu du mal à asseoir : D’ailleurs on ne rectifie pas la rectification ! On la valide, la légalise, la cautionne ou alors on … ! Et ils le feront !

Ibrahima Falilou

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