Ce Lundi 29 Septembre 2008, un coup de fil matinal m'arracha de mon lit pour m'annoncer le décès survenu à Paris, de mon frère et ami d'enfance Oumar NDIAYE, suite à un accident de circulation entre Nouadhibou et Nouakchott.
J'ai connu le regretté NDIAYE Oumar en 1963 en classe de 6e au Lycée de Nouakchott où nous venions de débarquer en culottes courtes, lui de M'Bout et moi de Sélibaby. Une étrange sympathie nous lia dès nos premiers contacts et nous franchîmes avec succès, toujours ensemble, toutes les éatapes scolaires jusqu'au Baccalauréat sans que rien ne vînt porter ombrage à nos sentiments d'amitié.
Puis commença une longue séparation pendant nos études Universitaires, entrecoupée de quelques rares nouvelles qui nous parvenaient l'un sur l'autre par l'intermédiare de nos amis communs.
Nous nous sommes retrouvés en 1982 à Nouadhibou, lui cadre à la Snim depuis 1976 et moi nouvellement affecté au Lycée en qualité de professeur. Il n'a ménagé aucun effort pour faciliter mon intégration dans cette ville que je ne connaissais pas et nous étions redevenus, pendant quelque temps, inséparables au point de rendre jaloux et méchants certains individus qui ignoraient tout de mon histoire avec Oumar.
Certes, nos relations ont connu des hauts et des bas comme c'est le cas pour toute relation passionnée, mais la sincérité de notre amitié s'est toujours manifestée chaque fois qu'un événement important, heureux ou tragique, égrenait la vie de l'un de nous ou lorsque nous avions besoin l'un de l'autre.
Moi qui l'ai connu à l'âge tendre comme à l'âge mûr, je puis affirmer que je n'ai pas constaté de changement notable dans la personnalité de NDIAYE Oumar, à première vue légère mais en réalité d'une grandeur incommensurable.
Il est resté l'exemple même de la modestie et de l'humilité lui qui a occupé de très hautes fonctions à la Snim, qui a connu et côtoyé de grandes personnalités de ce pays.
Toujours souriant et aimable avec son prochain, il recevait avec beaucoup de philosophie les critiques qui lui étaient adressées et ne s'attardait que sur le bon côté des choses et des hommes.
Fidèle dans ses relations, il s'entourait en permanence partout où il se rendait, et où cela était possible, des personnes qui ont égayé son royaume d'enfance, disputant avec eux des parties interminables de belote et échangeant des plaisanteries qui renvoyaient généralement à cette enfance qu'il semblait vouloir garder à jamais en lui. Et lorsque l'atmosphère s'alourdissait pour une raison quelconque, il parvenait toujours à la décrisper par son humour tout autant mordant que bon enfant et tout le monde d'éclater de rire et lui avec.
Il était passé me voir deux jours avant son accident et nous avions décidé qu'à son retour il apporterait son appui à la réalisation d'un important projet en faveur des diabétiques du pays dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale du Diabète le 14 Novembre.
L'homme propose, DIEU dispose !
Je demande l'indulgence de tous ceux qui ont connu NDIAYE Oumar pour ce témoignage à vif, rédigé à la hâte, fragmentaire et tout à fait personnel qui ne reflète qu'une infime partie de la noblesse et de la grandeur de cet homme.
Reposes en Paix Oumar NDIAYE et qu'Allah le Tout Puissant t'accueille en son saint Paradis.
Issa Mamadou Diop
Koyle se joint à Mr. Diop pour présenter ses condoléances à la famille et parents du défunt .
INNA LILAAHI WE INNA ILEYHI RAJIOUN.
