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12.4.08


l'allure est solennelle; le ton pathétique.

C’est l'histoire d'un discours; celui d'un homme qui au soir d'un certain 11mars a cristallisé sur lui tout un espoir. Celui d'un peuple fatigué par les péripéties de la vie et les pratiques peu républicaines de sa classe politique, plus portée -à quelques exceptions prés- à la piller qu'à la servir.
C'est l'histoire d'un homme qui l'espace d'un discours aligne des chiffres, décline des propositions, remercie des partenaires, dénonce des "fauteurs",implore le ciel, rassure son auditoire, appelle à l'union,cultive l'espoir...
Un homme qui au travers d'un discours dévoile un pan entier de sa personne, de ses ambitions et de ses déceptions.
Un homme qui rumine sa colère contre un peuple qui attend tout et peut être trop de lui et une élite qui ne veut rien céder de ses anciens réflexes, ses vieux automatismes qui , en partie expliquent la situation actuelle.
J'ai écouté le président et j'ai vu la douleur d'un homme dont l'action reste sabordée par les lourdeurs sociétales où les privilèges sont défendus comme autant de bastions qu'aucune politique ,aucun discours ne saurait soumettre.
J'ai vu un homme lire un discours et être porté dans son élan par la force des convictions « sincères. » Chaque son était une prière, une invitation. Celle d'un homme soumis à l'impératif d'une obligation de résultats mais qui fait face à la dure réalité des hommes et des intempéries.
J’ai cru voir un homme blessé, alignant ses convictions et sa foi en sa mission comme autant de promesses d'avenir.
Un homme choqué par le peu « d'humanisme » de certains qui font peu de cas des souffrances des populations et continuent invariablement à faire main basse sur ce qui leur est destiné.
J'ai vu un homme Bien, rattrapé par le cynisme de la politique; une certaine politique; Celle de la Mauritanie où certains pilent à la force de leurs bras et d'autres pillent à la faveur de leurs "statuts" .
La Mauritanie des contrastes et des paradoxes; celle des « attelages » impossibles et des « convictions figées » qui applaudissent les discours et continuent leur macabre moisson .

Ibrahima falilou
Nouadhibou

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