Ibrahima : Vous venez de parapher il y a quelques semaines avec l’union européenne au travers du programme Périclès le contrat de subvention pour la construction d’un complexe sportif au profit de la commune de Bababé, quelle appréciation vous faites- vous de cet événement ?
Le Maire : Bismillahi Arrahmani Arrahimim .Je vous remercie Ibrahima pour l’intérêt que vous porter à nos activités et aussi pour votre engagement pour la liberté de la presse et d’opinion qui est un combat que vous menez depuis quelques années .j’apprécie beaucoup vos écrits et je salue la création de votre journal LEYDAM je lui souhaite longue vie et plein succès .Ceci étant je suis d’autant plus heureux de communiquer avec vous aujourd’hui parce que nous venons comme vous l’avez indiqué, de signer avec l’union européenne dans le cadre du programme PERICLES une convention de financement en faveur de la jeunesse de Bababé et de sa commune pour la réalisation d’infrastructures essentielles à son épanouissement .
Il ne s’agit pas de la construction d’un stade mais d’un complexe sportif parce que le montant alloué ne permet pas la construction d’un stade intégral. Nous allons réaliser les ouvrages de base essentiels avec probablement une salle de conférence ou de projection, une clôture, des vestiaires, des toilettes et quelques gradins. Oui c’est un acte important qui me réconforte parce qu’il s’inscrit dans le cadre d’un engagement que j’avais pris vis-à-vis de la jeunesse de la commune de les accompagner dans toutes leurs activités et de leur octroyer des infrastructures essentielles à même de leur permettre de s’épanouir librement et harmonieusement dans leur environnement .C’est donc vous le voyez bien l’expression d’une promesse tenue. Le sentiment de fierté qui l’accompagne n’en est que plus intense
Comme vous l’avez vu le montant global de la subvention est de 18 156 000 UM la participation de la commune à ce projet est de 2 541 020 UM soit un total global de
20 691 162 UM. Donc je rassure tout le monde quant à la façon dont cette enveloppe sera utilisée .Elle le sera en conformité avec les prescriptions du contrat. Nous nous sommes engagés à mener ce travail de manière transparente et en collaboration avec les bailleurs qui participeront à tout le processus de sélection des appels d’offre et du suivi des ouvrages .Même les paiements ne se feront que par certification par eux de la conformité de l’ouvrage par rapport à ce qui avait été prévu .Donc je suis très heureux et je profite de cette occasion pour remercier encore une fois nos partenaires : PERICLES,l’Union européenne, le royaume d’Espagne et le gouvernement mauritanien qui a facilité l’obtention de cette subvention à travers l’engagement personnel du directeur des collectivités locales Mohamed Mahmoud 0/ Brahim. Je souhaite simplement que tout cela aboutisse à la grande satisfaction de tout le monde, que la jeunesse en fasse un bon usage .Nous sommes là pour elle .Et nous continuerons à nous battre pour lui assurer l’épanouissement qu’elle mérite. Nous réunirons le conseil municipal pour étudier les modalités de vote du budget complémentaire et nous engagerons immédiatement après, en relation avec nos partenaires les étapes suivantes du processus.
Ibrahima : Ce complexe sportif vient s’ajouter à une série d’autres actions engagées par vous dans le cadre de votre mission à la tête de la commune de Bababé , pouvez vous nous donner une idée de votre bilan à la tête de cette commune ?
Le Maire : Je vous remercie pour cette question même si je n’ai pas encore eu l’occasion de faire un bilan exhaustif de notre action au profit des populations de la commune mais je tiens à dire qu’avant le présent financement, nous avions déjà obtenu un financement pour la construction d’un abattoir qui est quasiment fini et réceptionné pour une valeur de 7 millions à peu prés .la contribution de la commune a été d’environ 10 pour cent…
Nous avons également un petit terrain sur lequel nous sommes en train de construire la maison des associations afin de donner à ces structures un cadre d’expression et de rencontre. Nous y avons prévu de construire une salle informatique dont j’ai pris l’engagement personnel d’équiper en matériel informatique et en connexion Internet une fois les travaux finis. C’est en cours et c’est sur financement propre de la commune pour une valeur d’à peu prés 11 millions UM et réalisé par l’entrepreneur Aly Sawa .Nous avons, avant cela pu construire un puits à Matigum, un petit village d’éleveurs pas loin de Souraye. Ils consommaient l’eau du fleuve et le chef de village m’a dit que leur priorité c’est d’avoir un puits et comme les procédures de quêtes sont lentes, nous avons décidé de le faire nous même pour à peu prés une valeur de 1million UM.
Avant cela nous avions pu faire les gendarmes couchés pour résorber l’épineux problème des accidents de la route .Depuis deux ans que nous avons réalisé ces ralentisseurs, les accidents de route ont quasiment disparu. L’autre œuvre pour laquelle je suis fier ,c’est la réhabilitation de l’école I qui a vu passer tous les grands cadres de la ville .C’est une école construite depuis 1954 que nous avons nous-mêmes fréquenté et qui était complètement délabré quand je suis arrivé à la tête de la commune. Dr Sal alhousseynou en avait pris d’ailleurs des images assez choquantes qui en montraient le niveau ahurissant de délabrement pour une école qui est de fait un patrimoine local. Aujourd’hui nous avons pu entièrement réhabiliter cette école, la clôturer et lui redonner une nouvelle vie .Je remercie d’ailleurs au passage nos ressortissants à l’extérieur qui ont, eux réhabilite quatre des salles de classes dont des toitures étaient en instance d’effondrement .Le coût de leur investissement est de l’ordre de 3 millions et demi. Mais nous, nous avons réhabilité les trois anciennes salles de classes ainsi que le logement qui fait désormais office de salle de classe ,plus la clôture ,et les aménagements internes .actuellement tout est au norme .
L’autre problème important qui se posait quand on a pris service, c’est que quasiment tous les enfants étaient assis par terre, sur un sol complètement dégradé. Nous avons pu réhabilité les sols et nous avons pu en partenariat avec l’Etat, le ministère de la formation professionnelle et la wilaya du Brakna .Nous avons pu équiper toutes les écoles de la commune en table banc. Je ne peux pas revenir sur la réhabilitation de la commune elle-même, de l’hôtel de ville j’entends qui était complètement délabré à notre prise de fonction.. L’école III également a été entièrement réhabilitée par la commune et par l’organisme d’appui aux rapatriés. Pour le reste nous avons usé de notre influence pour avoir la réhabilitation totale du centre de santé et pour acquérir une ambulance .Nous nous sommes battus pour avoir l’adduction d’eau de Fonde, Wane Wane ,wuro jalaw ,hoccere.Ils avaient eu un forage mais il n’y a pas eu d’infrastructures annexes pour l’exploitation de ce forage .La commune s’est substituée à l’entreprise pour leur fournir l’équipement adéquat. Il est vrai qu’il reste encore des choses à faire notamment au niveau du réseau de distribution .Mais l’ouvrage le plus dur a été fait et on s’en félicite Des bornes fontaines on été faites et alimentent les différents quartiers Au niveau de Dioudé Diéri ,en partenariat avec l’association Karimoko Alpha ,nous avons pu réhabiliter l’école du village .
Pour Dioudé Dandé Maayo, nous avons contribué à la clôture de leur périmètre agricole et au niveau de Abari nous avons contribué à la construction de leur mosquée. Nous avions voulu sur creusé leur puits mais les populations ont souhaité voir les moyens affectés à cela être mobilisés pour la mosquée qui était en finition .A Bababé également les anciens puits de la ville, celui de Hirto notamment ont été pour une valeur de prés de 800 000 UM réhabilités et sécurisés .Des couvercles ont été mis afin de les garder toujours potables Nous avons fait la même chose à Dioudé et à Fondé .Je ne saurai oublier notre contribution à hauteur de 1 million décaissé pour le projet « un jeune ,une brique » pilotée par l’ODB. Malheureusement ce travail fut un fiasco et nous le regrettons Nous avons quand meme fait ce qu’on avait à faire! je ne saurai oublier le FAICOB en partenariat avec nos amis de Cesson , du centre Sénart et la commune de Bababé pour lequel nous avons trouvé un financement de 8000 euros et qui ont été distribués à 16 coopératives et associations de la société civile. Ils ont eu chacune entre 200 000 et 400 000 UM gratuitement pour les assister et booster leurs activités. Les procédures de qualification ont été transparentes parce que suivies par les experts du centre de Senart, de Cesson et par l’expert technique chargé de l’étude et la validation des dossiers Mr Ibrahima Niang .Nous venons de signer avec les mêmes partenaires une autre convention au bénéfice des mêmes structures pour un montant de 5300 euro. Le montant n’est pas encore disponible mais l’accord est déjà signé.
Je ne passerai pas non plus sous silence le geste oh combien appréciable de mon ami le Pr Sidely qui a pu envoyer une équipe médicale à Bababé pour le dépistage de la cataracte .Il a consulté prés de 300 personnes et a identifié prés de 60 personnes pour lesquelles des interventions étaient nécessaires .Il en a réalisé 37 sur place avec succès. Je le remercie pour cet appui conséquent .J’ai pu également modestement obtenir avec le ministère des pêches des quantités de poissons que nous avons distribuées à nos populations de manière équitable. Pour en revenir au lycée de Bababé, je dois rappeler aussi que cette année sur ma demande nos amis d’Evry ont fait don au lycée de Bababé plusieurs ouvrages et manuels scolaires ainsi que quelques ordinateurs et imprimantes que j’ai remis à l’encadrement du lycée. Nous avons également financé la clôture de la coopérative maraîchère de NAIM
A chaque fois les élus et les notables ont été associés dans les opérations .Nous privilégions l’approche participative et elle nous a valu déjà des satisfecits certains .notamment en 2010 et 2011 de la part de l’IGE (l’inspection générale d’état).Ce qui m’importe en définitive, c’est le bonheur des populations. Ma mission est d’abréger ou tout au moins d’alléger leurs souffrances. C’est ma raison d’être et c’est le sens de mon investissement personnel. Ce que je souhaite c’est que les gens ne nous entendent pas simplement dire que ceci est fait, qu’ils partent voir ,le constater et savoir est ce que c’est fait et comment ça été fait ! Qu’ils portent leurs jugements sur la base d’une vérification effective et objective. Il ne faut pas se fier à ce qu’on dit ou ce qui se dit, vérifier et faites vous votre propre opinion par la suite .C’est cela le geste citoyen .il s’inspire de la volonté du chef de l’état de faire de la bonne gouvernance un trait de vie collectif.
Ceci étant dit je ne peux pas non plus m’empêcher de dire qu’il y a encore énormément de choses à faire .Nous avons un bilan honorable, pratique visible mais mes ambitions vont au delà de ce qui est fait .Je veux faire plus et mieux dans le domaine de la petite enfance par exemple pour appuyer l’effort louable que déploie notre soeur Ramatoulaye sall pour les enfants du préscolaire afin de les préparer pour le cycle primaire. Je pense qu’il y a aussi le problème récurrent des ordures .Bababé est très sale .je n’ai pas de complexe à le dire et à le reconnaître .Quelques actions ont été menées pour endiguer le phénomène mais je dois l’avouer elles sont timides et inefficaces .La vérité est que nous n’avons pas les moyens de cet assainissement .Nous explorons avec l’Etat et quelques partenaires extérieurs des possibilités pour un assainissement continu mais en l’état actuel seul l’engagement citoyen de la jeunesse peut permettre de juguler le phénomène ou d’en limiter les effets .Il y a aussi le problème du marché de Bababé qui est vétuste, insalubre et exigu. Il doit être délocalisé si on trouve un terrain adéquat .Malheureusement là aussi l’administration précédente a bradé tous les espaces viables et les possibilités sont donc très limitées. Nous allons solliciter dans le cadre du prochain financement de PERICLES, la construction d’un marché.En attendant nous explorons des pistes : soit démolir les vieilles constructions et mettre le marché aux normes en envisageant un plan d’indemnisation pour les propriétaires des boutiques démolies ou trouver un terrain et construire un nouveau marché.
Je pense aussi qu’il faut penser à rénover le Lycée même si, il est vrai, cela ne relève pas de nos attributions mais plutôt de celles du ministère de l’éducation nationale ; toujours est- il que nous nous y intéressons ; la preuve c’est que même maintenant le gardien du lycée est payé sur fond propre de la commune. Les cases de santé de Dioudé et de Fondé ont été financées par nos amis de Cesson mais c’est nous qui payons les salaires des matrones qui y assurent le service.
Voilà globalement les actions que nous avons pu menées en collégialité .Je profite de cette tribune pour remercier le conseil municipal qui au delà de sa diversité politique a su travailler en bonne entente et avec le souci de l’intérêt des populations Presque tout le temps nos délibérations ont été faites par consensus. C’est une belle preuve de maturité politique et d’engagement citoyen .Je loue le travail de ces conseillers, de ces adjoints au maire et du personnel d’appui pour le travail abattu.
Ibrahima : Certains de vos détracteurs pensent que le cumul des fonctions sur votre personne se fait souvent au détriment de la commune .Que répondez- vous à cela ?
Maire :(Sourire) .Bon ils n’ont peut être pas torts .Moi je n’ai pas demandé à cumuler les fonctions. Quand je me présentais aux suffrages des populations, je n’étais nulle part et rien ne me garantit que je serai toujours Directeur général ou conseiller du président ou autre chose. C’est des choses qui arrivent .Mais ceci je le mets sur le compte d’une malveillante appréciation de gens qui pratiquent la politique du « Ote toi de là que je m’y mette ». Sinon comment comprendre que l’influence d’un homme publique de dimension nationale, avec sa connaissance de l’administration, son carnet d’adresses, ses possibilités d’action et de lobbying puissent être considérés comme des entraves.
Les financements que nous obtenons, les actions que nous menons sur place le sont du fait de mes interventions personnelles .La preuve, la réhabilitation du centre de santé de Bababé a été obtenue de haute lutte. Il a fallu avec le soutien du secrétaire général du gouvernement demander à Dr Horma ,ministre de la santé d’alors d’intervenir auprès de l’Amextip pour qu’elle nous intègre dans son programme .Croyez- vous qu’il est donné à n’importe qui de décrocher cela !En plus sur19 conseillers ,il y a 5 adjoints tout aussi compétents ;d’ailleurs le maire de Bababé n’a jamais résidé à Bababé à ce que je sache .De Doudou Ba ,yarahmou, à Boubou Sall tous ont eu des collaborateurs qui assuraient le service pendant l’absence du maire .C’est une question de méthode et de coordination.
Les fonctions que j’exerce sont une valeur ajoutée pour la commune .Ceci étant, ce qui m’importe, c’est ce que pensent les populations. Si elles estiment qu’elles préfèrent d’avoir quelqu’un de présent, qu’il en soit ainsi !je vous assure que je ne suis demandeur de rien du tout ! Maire ou pas je mettrai toujours mes compétences et mes influences au service des populations .et seul leur avis compte pour moi.
Ibrahima : Etes- vous candidat à votre propre succession. Y a t-il des choses que vous voudriez voir se réaliser avant de rendre le tablier ?
Le Maire : Je souhaite vivement voir se faire une semaine culturelle chaque année ou chaque deux ans qui réunira les ressortissants de la commune, ceux de l’intérieur comme de la diaspora dans des moments intenses de communion et d’échanges afin de revisiter leur passé et de revivre leurs coutumes et traditions .J’avais réuni un comité de pilotage à cet effet et j’ai fait ce qu’il y avait à faire,j’attends de voir ce qu’il en est .En attendant j’explore avec Mama Deme la piste de son implication effective dans ce projet .Sur un autre plan ,j’avais fondé beaucoup d’espoir sur l’aménagement des 150 ha mais qui se révèlent aujourd’hui être un échec patent .je suis avec le ministère du développement rural les tenants et les aboutissants de cette affaire qui se devait d’améliorer substantiellement les conditions de vie des populations.
Il me vient également à l’esprit la réhabilitation de l’hôtel de ville qui me parait être une urgence également .Le lycée de Bababé reste également dans mes priorités. Il a besoin de prendre une seconde jeunesse. Je souhaite aussi que le forage de Dioudé Dandé Maayo puisse se faire en dépit de la présence déjà sur place de tout le matériel devant servir à cela. je souhaite également au travers du renforcement de la centrale de Bababé ,assurer une extension de l’électrification à Dioudé et fondé ;Pour faire aboutir tous ces projets vous conviendrez avec moi qu’il faut avoir de bonnes adresses et être suffisamment bien introduit dans l’appareil étatique !Le complexe sportif que nous allons entamer bientôt , devra s’élargir pour être une vraie maison des jeunes avec un stade digne de ce nom. Ce sont mes ambitions et je crois pouvoir trouver les possibilités de les réaliser .Le reste, dépendra de mon parti .J’attends de voir les décisions qu’il prendra, dans tous les cas je suis un militant discipliné et je m’en tiens aux délibérations de mon parti et des populations de Bababé pour lesquelles je suis disposé aux plus grands sacrifices.
Ibrahima :Au delà de votre statut de maire de Bababé vous êtes également une personnalité de premier plan dans le paysage politique national ; Vous êtes Directeur général de la SMCP et un des conférenciers lors du séminaire organisé par votre parti l’UPR le mois dernier pour célébrer le bilan du Président Mohamed 0/ Abdel Aziz. Quelle appréciation vous faites vous de l’événement et du bilan lui-même ?
Le Maire Je vous remercie .Je suis fier et honoré des responsabilités confiées à ma modeste personne.
Je remercie le seigneur de ce bienfait et je remercie Monsieur le président pour cette confiance renouvelée. C’est vrai, je suis directeur général de la SMCP et ça les ressortissants de la commune devraient en être fier. Alhamdullilah, depuis que nous sommes à la tête de cette société, nous avons obtenu des résultats jamais obtenus auparavant .Un chiffre d’affaire de plus de 300 millions de dollars ; J’espère pouvoir rééditer le même bilan cette année.
En ce qui concerne maintenant le bilan du président Mohamed 0/ Abdel Aziz, oui, son bilan est positif .Nous avons , au cours du séminaire dont vous faites mention ,eu à faire un bilan sans complaisance de l’action du président .Nous épluché tous les secteurs :routes ,infrastructures ,santé ,éducation ,politique sociale .etc Je ne peux pas mieux faire que de vous dire qu’à la date d’aujourd’hui nous avons trois grands hôpitaux suffisamment équipés et répondant aux standards internationaux :l’hôpital mère et enfant , le centre d’oncologie et de cardiologie.
Vous avez plus d’une centaine d’appareils d’hémodialyse présentement dans les différents structures de santé .Je ne vous parle pas des efforts louables en matière d’assainissement des finances publiques, de diffusion des principes de la bonne gouvernance.les centres de formation professionnelle. C’est un bilan que nous estimons couverts à plus de 70 pour cent.
Ceci étant, il reste énormément de choses à faire. Le programme Emel nous a coûté plus de 45 milliards. L’Etat s’est fortement investi pour atténuer les souffrances des populations frappées par la sécheresse .Des produits comme le gaz, le pétrole sont subventionnés et coûtent à l’Etat plus de 60 milliards d’ouguiya .Ce qui fait dire au FMI que le taux de croissance est de 6.2 pour cent. C’est le FMI qui le dit, pas moi .Avec pour la première fois depuis plusieurs années un excèdent budgétaire significatif.La France, le Sénégal, le Maroc ont des déficits qui tournent autour de 3 pour cent .Nous, pendant ce temps nous avons un excèdent avec des réserves de change de plus de 750 millions de dollars .Ce qui assure prés de 6 mois d’importation. . Mais qui a fait cela ? Qui a permis l’obtention de ces résultats ? C’est l’application du programme du président de la république.
Ce qui reste et ce que je souhaite, c’est la mise en place d’une véritable démocratie, une démocratie exemplaire, irréprochable, à la satisfaction de tout le monde, du pouvoir comme de l’opposition .Que celle-ci soit rassurée quant à son rôle et sa place dans une démocratie apaisée. Je souhaite aussi que l’opposition joue son rôle ; qu’elle critique, qu’elle apprécie .et s’inscrive dans l’action démocratique .c’est comme cela qu’on construit un pays, une démocratie .Mais on ne peut pas à tout bout de champs dire qu’on veut que tel régime change et qu’un autre s’installe ; On s’installerait alors dans une instabilité chronique .La démocratie est la seule voie d’émancipation pour nous .Nous devons l’adopter et l’intérioriser.
C’est une volonté manifeste des plus hautes autorités de l’Etat et c’est cela qui explique qu’il n’y ait pas un seul prisonnier politique ; que la liberté d’expression soit aussi foisonnante. Regardez les journaux, les radios et télévisions privées il y ‘en a combien ?
Le président s’est personnellement investi dans la consolidation de l’unité nationale .Ce qui est fait en faveur des victimes des événements ,la prière de Kaedi ,le récente décision du conseil des ministres de réintégrer et d’indemniser les fonctionnaires victimes des événements de 89, on ne peut pas dire que c’est rien :Nous souhaitons qu’on fasse mieux mais il faut reconnaître qu’il y a des progrès et des avancées louables .Chacun doit faire un effort sur lui lui-même ,une introspection qui lui permettra d’avoir la lucidité de s’inscrire dans cette dynamique de construction nationale .La Mauritanie nous vaut bien cela .
Propos recueillis par Ibrahima Falilou
PS : Plus d’une semaine après cette interview survenait l’accident de tir sur la personne du président de la république. Le Maire présente ses vœux de prompt rétablissement au président de la république et prie pour Allah de lui donner la force de continuer son œuvre de construction nationale. Les élus et les populations de la commune se joignent au maire dans cet élan de solidarité et de compassion.
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