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18.10.12
PACO LENIOL A LEYDAN INFO
En marge, welooti festival nous avons interviewé Paco leniol l’une des figures montante du Rap pulaar qui a émerveillé le publique de tout le foutaa tooro et le foutaa Macina et qui nous réserve des surprises dans ses prochains albums.
Leydam info : Quand avez-vous commencé à entrer dans carrière du hip hop ou la musique en général ?
Paco leniol : Je me présente d’abord je me nomme Mouhamadou Ndiaye, je suis originaire de Tekane dans le Trarza pour répondre à votre question j’ai fait mes début dans la carrière musicale en 1997 à Nouakchott, tout au début le groupe s’appelait positif leniol men,
Leydam info : As-tu fait fréquenté l’école avant de te lancer dans le hip hop ?
P.L : bien sur, j’ai fait l’école jusqu’au collège, mes parents m’ont beaucoup encouragé, ils étaient contre que je me lance dans la musique rap, qui était le reflet d’une jeunesse en perte de repaires. Ils voulaient que j’apprenne. Mais il faut dire que les événements 89-90, l’arabisation à outrance ont fait que nous avions vite abandonné à l’école. C’est en ce moment que j’ai fini par aller au centre de formation professionnel pour sortir avec un diplôme de maçon qualifié pour épouser le métier de maçon.
Leydam info : As-tu valorisé ce diplôme, si tu veux travailler comme maçon ?
P.L :J’ai travaillé dans une ONG qui s’appelle Adrar M, qui construisait des logements sociaux dans les quartiers périphériques, mais je n’ai pas trop duré dans ce métier pour ensuite me lancer dans ma vraie passion, la musique
L.I : Comment étaient les débuts ?
Très difficiles mais c’était en pleine jeunesse, l’ambiance était bon enfant tout se faisait dans le plaisir .comme je l’ai dit ci haut le groupe était une bande de copains. Nous étions quatre il s’agit de Aliou, Moussa, Ablaye, et moi-même. Nous jouions des spectacles dans des salles de peintures où les billets étaient de 50- 100UM .Nous nous cachions en quelque sorte. A l’époque le rap n’étant pas entré dans le cœur des Mauritanien. Tout jeune qui jouait le rap était considéré comme drogué où vivant dans la pègre, c’est après que les rappeurs de part leur message qu’ils véhiculaient ont fini par conscientiser la masse et ensuite gagner la sympathie de toutes les couches sociales sans exception. Et surtout que le message aujourd’hui est mieux perçu chez les vieux puisque nous chantons souvent en langue nationale pulaar, wolof ,soninké ou hassanya.
Notre premier grand concert avec un contrat dument signé c’est avec le groupe SOS pairs éducateurs, il y avait si je me trompe pas Papa Diallo, Soya Watt et d’autres. Notre groupe positif leniol men avait participé à un concours de jeunes talents et gagné le premier prix. C’est devenu un grand honneur pour nous l’argent que nous avions gagné de ce concours, nous en avions acheté des sacs de riz et de l’huile c’est la que la confiance fut tissé entre nous et nos parents et ce coup d’essai nous a beaucoup requinqué au point d’avoir le courage de former le groupe « Paco leniol ».
L.I : Mais toi tu fais typiquement du rap Pulaar ?
P.L : Effectivement, on peut le dire bien que je comprends et je chante dans les autres langues du pays, je suis un pur produit de Nouakchott, j’ai côtoyé toutes la jeunesse de ce pays dans son ensemble. Mais je peux dire que je suis un rappeur peulh ou Halpoulaar si vous voulez !
L.I : Finalement après cette prestation vous avez cheminé ensemble jusqu’à former le groupe paco lenol ?
P.L : Non, quelques temps avec notre belle aventure avec le groupe des pairs éducateurs, je me suis séparé de mes potes car disaient-ils en substance « nous sommes devenus sages et mariés nous ne pouvions plus continuer le rap qui était une petite aventure de la jeunesse ! » et moi j’étais fait pour la musique.
C’est à cette période que j’ai quitté Nouakchott pour Dakar. Dans mes aventures au pays de la teranga j’ai rencontré un célèbre Salséros du nom de Pape Fall, qui m’a hébergé et m’a mis en contact avec le studio 2000 actuelle place de 2STV, pour production. Mais cette tentative fut un échec, j’ai quitté Dakar ville pour la banlieue où j’ai rencontré mon frère Abdou Kamara.
L.I : je vais t’interrompre pour t’obliger à Nous parler de ta première rencontre avec le plus grand « souleur » de cette planète du Rap, Abdou kamraa…comme tu le chantes, dans tes aka pella ?
P .L : Oui je vais en venir, notre première rencontre s’est passée dans la banlieue dakaroise où
on a lié une amitié qui ne se démentira jamais on l’espère. Nous étions comme des frères. J’ai trouvé Abdou dans une carrière musicale déjà accomplie, il avait travaillé dans le groupe des petits fils de Doudou Ndiaye Rose le Ndiabootgui. A travers ce groupe ils ont sillonné toute l’Europe, L’Amérique et l’Afrique aussi. Malgré la rude concurrence qui prévalait à l’époque entre les nouveaux talents à Dakar, il a réussi à m’introduire dans un studio à Guediawaye, c’est là où j’ai rencontré un producteur vivant en France qui s’appelle Pierre et ce dernier a accepté de nous produire.
L.I : le premier album est sorti quand ?
Donc je disais que nous avions commencé la production en 2002 et l’album ne sortira qu’en 2003. Son titre c’est « Guido leniol » « celui qui aime son peuple ou sa patrie »Pierre a pris en charge tous les frais de la cassette.
En effet, C’est cet album qui nous a donné un grand succès, pour revenir à ta question mon ami Abdou Kamara nous formons jusqu’à présent un duo inséparable, là où je me présente on me demande ou se trouve ton alter égo Abdou, et je réponds qu’il n’est pas loin il a beaucoup contribué et il est aussi cofondateur du groupe « Paco leniol »car il m’a présenté beaucoup d’artistes qui compte dans la sphère musicale du Sénégal.
L.I : connais-tu le foutaa ou tes Albums sont très écoutés ?
P.L : très bien, pour parler vrai, j’ai fait 478 villages entre le dierry et le Wallo en Mauritanie et au Sénégal sans oublier le Mali, les futaanké me connaissent très bien et les peulhs de mbundu aussi sans oublier ceux de linguéri comme ils l’appellent là bas.
L.I : As-tu des projets que tu entreprends en perspective ?
P.L : Le projet phare que je voulais dire, je ne manquerai pas de dénoncer l’ambassade de France dans leur octroie de visa
L.I :C’est quoi au juste.
P.L : Je vais t’expliquer ce mois d’Aout 2012, le groupe avait démarché un contrat et l’a obtenu auprès de S.O.S racisme 06 à Nice en France sur invitation d’Amadou Diallo. Ce n’était pas évident car il y avait beaucoup de groupe qui avait postulé. Finalement nous avions rempli toutes les formalités, nous devrions participer à un concert là bas sur le racisme. Le contrat était déjà fait.les hébergements et comptes bancaires étaient déjà disponibles. De mon coté j’ai ma carte d’artiste signé par le directeur de la culture. J’avais déposé mon passeport le 21 Aout et on devait jouer le 29 Aout. Nous voilà rejetés, avec le groupe Haboobé é bassal sans motif valable. Avec ses rejets à l’avenir on aura toujours peur de nous engager dans des contrats. Nous préparons l’anniversaire du groupe Paco leniol.
C’est vraiment inacceptable, c’est un gâchis, nous demandons à l’ambassade de France revoir sa copie par rapport à ces rejets d’artistes sans motif valable.
L.I : Ton dernier mot.
P.L : Je remercie tous mes fans à travers le monde et particulièrement au foutaa et je souhaite que ce festival looti soit une voie vers l’union de la jeunesse Africaine. Merci à tous.
Propos recueillis par Armiya Dem
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