La scène politique nationale présente ces dernières semaines des signes d’essoufflement inhérents pour l’essentiel à la forte pression d’un quotidien de plus en plus difficile et morose et d’un sentiment de lassitude face aux impasses qui prévaut dans presque tous les esprits.
Tout le monde s’accorde à parler de crises, une politique qui vient s’ajouter à l’économique. Chacun y va de ses complaintes, de ses schémas de sortie de crise et des responsabilités à situer. On s’indexe, s’invective et on s’accuse sans pouvoir apporter le moindre élément nouveau .
On ressasse des vérités générales et on s’abrite derrière des postures d’incrimination qui exportent les causes et trouvent des bouc- émissaires avec une déconcertante facilité. C’est la pire forme de gouvernance. Celle qui remet à demain ce qui devait être fait aujourd’hui, faute de lucidité politique, faute de courage intellectuelle.
Le Mali est un état en décomposition, on ne saurait lui tenir rigueur de ce qui est arrivé à nos compatriotes. Vouloir lui faire porter la responsabilité du drame qui nous frappe, c’est verser dans la simplicité et le populisme. Un pays en guerre, en état de décomposition avancée dont on dit que nous sommes pour quelque chose dans le feu qui y est allumé, ne saurait expier nos fautes .Il ne peut assurer à notre place !
Nous avions mieux à faire : encadrer nos prédicateurs, les contrôler, leur fournir les informations dont ils auraient eu besoin, les dissuader au besoin. C’est ce que font tous les états civilisés quand leurs citoyens deviennent des cibles privilégiés .Quand la politique s’invite dans des rapports entre Etats, elle en pollue tous les segments, même les plus sacrés.
On devrait le savoir, on devrait le rappeler. Quand on subventionne des groupes, on doit avoir un droit de regard sur ses activités, ses déplacements et agissements. Nos prédicateurs sont morts pour une noble cause, la seule qui vaille mais ils sont morts de la barbarie des forces maliennes mais aussi et surtout parce que l’Etat, le notre a failli à sa mission, à ses missions.
Ibrahima falilou

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