Dioudé Dandé Maayo

Dioudé Dandé Maayo
Règlement à l’amiable de l’affrontement entre jeunes de Dioudé et Marin militaires, mais…



L’affrontement entre militaires et jeunes de Dioudé Dandé Maayo (village situé à peine 2Km de Bababé) lors d’un match de foot bal, avant-hier soir ne doit en aucune façon traité avec une si grande désinvolture. Une enquête devrait être diligentée par l’armée pour éclairer l’opinion sur les tenants et aboutissants de cette rocambolesque affaire. Un peuple meurtris perd complètement ses repaires. Tout acte qui nous replonge dans ces douloureux événements de 89 doit être balayé d’un revers de main par les autorités de la place. Les associations des droits de l’homme, les bonnes volontés, les imams de mosquées ont tous manifesté leur courroux et rappelé à l’armée sa mission régalienne de sécurisation et de protection et non terroriser des pauvres citoyens.
Cette histoire à priori très banale révèle des rapports toujours tendus entre notre armée et sa population.
En effet, il ya une semaine des éleveurs de ce même village voulant faire traverser leurs vaches vers le Sénégal voisin mais devant le refus des militaires et policiers du poste frontière. L’affaire sera alors portée auprès du Hakem, qui tranchera en faveur des éleveurs, et intimera aux forces de l’ordre de laisser les éleveurs faire franchir leur cheptel. C’est peut-être en voulant laver cet affront que les militaires prirent la décision de solliciter un match contre de pauvres jeunes qui n’avaient rien à voir dans cette histoire. Après de violents affrontements entre les militaires et les jeunes de Dioudé et des blessés de part et d’autres .lorsque l’affaire fut portée à la gendarmerie de Bababé que nos hommes se retrouvèrent dans une mauvaise posture et demandèrent à arrangement à l’amiable et pis encore un match de réconciliation ce que les jeunes de Dioudé refusèrent catégoriquement. Pas trop suffisant pour amadouer une population qui n’a pas encore fini de panser ses plaies des douloureux événements de 89,90 ,91….
Toutes les autorités politiques et coutumières du département de Bababé avaient déjà usé de leur influence pour étouffer l’affaire avec des coups de fils interminables aux hautes autorités de la hiérarchie militaire.
Ces postures antidémocratiques, héritées des périodes dictatoriales consistant à étouffer un conflit sans au préalable chercher à savoir les origines ne feront que les récidiver.
Si l’Etat veut bien solder le dossier du passif humanitaire. Sa priorité serait d’abord de policer les relations exécrables entre les populations de la vallée du fleuve Sénégal et les hommes de tenue. Ensuite prendre des mesures disciplinaires à l’encontre des marins en question pour que de tels actes ne se répètent à l’avenir.
Ne plus favoriser la culture du silence qui ne fait qu’attiser la haine et l’infamie.
Débarrasser notre armée de ces recrues dont le niveau d’instruction est zéro !
A bon entendeur assalamou aleikoum

Armiya Dem