Yéro de Minen Téye, le welloty festival s'est déroulé dans une ambiance des
grandes fêtes. Hormis l'absence de partenaires, les populations ont répondu
massivement à l'appel de l'un de leurs fils, Yéro, initiateur du festival. Au
programme, rap, slam, free styler, course de chevaux, ateliers et conférences.
Situé à 350 km de la capitale Nouakchott, la ville de Bababé a vibré durant
trois jours, sous les sons et lumières de la 2e édition de Welloty festival.
Rendez vous incontournable du Hip hop mauritanien, les rapeurs se sont déplacés
en masse pour soutenir leur camarade, Yéro. Ils étaient plus d'une quinzaine de
groupe de rap à faire le déplacement depuis Nouakchott. En bus, les rapeurs ont
regagné Bababé dans la nuit du mardi 18 octobre après 08 heures de trajet.. Au
programme, ils y'avait du rap, des expositions d'arts locaux, une course de
chevaux et des ateliers et conférences. Pour réussir son pari, Yéro a réussit à
réunir sur une même scène, Ziza, lauréat 2011 du prix Assalamalékoum découverte,
le group Minen Téye, Yonta mén, NAS, 3R de Boghé, Kissal Crew de Thilogne
(Sénégal), Négro Fouta, Capitaine Sankara, Dimbe Révolution, Enfant de la Rue,
ainsi que quelques artistes locaux comme System Right, Mister Mo, Big Laye,
Nigga Laye… le festival avait comme gueststar, le rapeur sénégalais Niagass qui
a pu étaler tout son talent pour éblouir le nombreux public, venu découvrir son
nouvel album, « Disso ».
Les festivités ont démarré le mercredi 19 octobre par une conférence de presse,
suivie d'une exposition d'arts locaux et d'une course de chevaux. En free
styler, les rappeurs se sont produits en scène ouverte chez le notable Ba
mamadou Jaffar qui a mis à la disposition des artistes, sa maison durant tout le
festival. Une prise de contact entre artistes et jeune public qui a duré plus de
3 heures d'horloge. La journée du jeudi 20 octobre a démarré quant à elle par un
atelier de création du Bit et de composition musical, suivi le soir par un grand
concert, tenu dans l'enceinte de l'école Bababé Dow. Un grand concert qui a su
mobiliser des centaines de personnes, jeunes et adultes sous un même tempo, le
rap. Pour un retour aux sources, les troupes folkloriques locaux : Abdoulaye
Ball , Silèye Sall et la troupe Laobé n'ont pas eux aussi, déçu le public. En
transe jusqu'à 04 heures du matin, les rapeurs sont encore revenus le lendemain
(23 octobre) jour de la clôture pour un deuxième concert. Au menu, il y avait
les cadors, les têtes d'affiche du festival, Enfant de la rue, Yonta Mén, Minen
Téye, NAS, Kissal Crew. Un concours de miss est venu boucler la boucle.
Les dessous du festival
Deuxième en son genre, le Welloty festival a failli ne pas avoir lieu cette
année par manque de partenaire. Nul n'était la bienveillance de l'ambassade des
USA, le festival allait se limiter en une seule édition. Venus sans rendez-vous,
les autorités locales n'ont pas réussi à ravir la vedette aux jeunes musiciens.
Les autorités sont venus s'inviter à la conférence de presse sans aucune
invitation.
Avec des discours taillés sur mesure, le hakem et la représentante de la mairie
n'ont pas réussi à apposer leurs empreintes sur le festival. « Je n'avais pas le
choix, sinon les autorités allaient demander aux forces de l'ordre de mettre fin
au festival. » clame Yéro. Sans gênes, les autorités ont tenu un discours qui
n'a pas séduit le jeune public. « C'est juste l'ambassade des USA qui s'est
impliqué dans le festival, nous n'avons reçu aucunes aides, ni du ministère de
la culture, ni d'aucune autre constitution. » dira Yéro. Après leurs discours,
le hakem a donné le coup d'envoi de la 2é édition du Welloti festival. Mais il a
oublié que le festival a pu avoir lieu cette année grâce aux américains. Coté
positif du festival, le village de Bababé a rompu avec les vieux adeptes des
autorités locales. La centrale électrique a fonctionné 24h/24 au grand bonheur
des bababois.
Envoyé spécial à Bababé Dialtabé
info Source quotidien-nouakchott
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