En effet, tout le monde se demande, de plus en plus, si ce hakem ne serait pas un vestige de l'administration chauvine du temps de Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya tant ses méthodes et son comportement à l'égard des pauvres agriculteurs des villages situés au sud-est de Bababé sont inquiétants pour ne pas dire inquisitoires.
Le malheur des habitants de Wane-Wane, Fondé, Wouro-Dialaw et Hothiéré (3 km au sud-est de Bababé) ne semble pas prendre fin depuis que ce hakem a décidé de donner des ordres de libérer les animaux

mis en fourrière par ces populations pour avoir dévasté et divagué dans leurs champs.
Pourtant cette fourrière avait été instituée par la mairie. Mais le hakem, apparemment, n'en a cure et chaque fois que des bêtes sont saisies, il s'empresse d'envoyer l'adjudant de la garde pour ordonner leur libération sans bourse délié.
Pire, et aux dernières nouvelles, ce hakem, décidément débordant de zèle, a traité d'illégal la mesure dite de "tiwaande" (décision prise par la collectivité de fixer le jour de récolte pour les champs), donnant ainsi implicitement l'autorisation aux éleveurs de brouter les récoltes des populations.
Le désarroi est grand chez les populations de ces villages qui se demandent si ce hakem préfèrent le bonheur des bêtes que celui des humains, de surcroît sous son autorité.
Il est vrai que pendant la période sombre de l'histoire de la Mauritanie (évènements de 1989), un autre hakem de Bababé s'était rendu célèbre en estimant que la vie d'un arbre était plus importante que celle des habitants des lieux mais c'était là une autre époque. Que tous les Mauritaniens pensent aujourd'hui révolue.
Camara Seydi Moussa
source cidem
PS : Photo koyle
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire